Mère de trois enfants, mon dernier, Yassin, 18 ans a été diagnostiqué autiste à l’âge de 4 ans.

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Cette annonce a bouleversé nos vies.

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Entre les espoirs, les encouragements, les désespoirs, les disputes, la fatigue, l’émerveillement; je suis, à ce jour, une mère comblée de savoir que mon enfant Yassin est en bonne santé.

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Il nous apporte beaucoup de bonheur quand il revient le week-end à la maison.

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Fort heureusement pour notre équilibre familial et professionnel, nous bénéficions d’un hébergement salutaire en semaine.

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En effet, nous avons pu bénéficier dès ses 4 ans de la prise en charge adaptée à ses besoins.

Toutefois, un questionnement n’a jamais cessé de nous obséder :

« Après.... ? ou.. ?... quand ...?»

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Je suis bien placée pour confirmer qu’il est émotionnellement et psychologiquement quasi impossible de garder un enfant autiste tous les jours sans en pâtir.

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L’angoisse d’un parent atteint son paroxysme à l’idée de trouver une solution lorsque leurs enfants approchent l’âge de 18 ans.

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La réalité nous prouve que la notion théorique de la ‘majorité ne s’applique pas de la même manière entre les jeunes non porteurs de handicap et les jeunes porteurs de handicap.

Pour ces derniers, l’âge ne reste qu’un chiffre.... tant les besoins restent souvent les mêmes.

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En effet, la transition entre l’adolescence et l’âge adulte est souvent problématique aussi bien pour les professionnels du terrain que pour les parents et proches des jeunes souffrant d’autisme.

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Malgré des progrès incontestables dans la création de structure d’accueil et d’hébergement pour personnes en situation d’handicap en Belgique, l’offre reste largement insuffisante à la demande.

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Forcer et de constater que le manque de structures est encore plus présent dans la prise en charge des jeunes adultes atteints du trouble du spectre autistique.

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L’AVIQ (agence Wallonne pour une vie de qualité) confirme ce constat à savoir que près de 2000 personnes en situation d’handicap sont en attente d’une place.

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Certes, certaines structures proposent quelques places pour ce profil mais l’accompagnement n’est pas toujours les plus adapté à leur besoin et leur âge.

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J’ai été personnellement confrontée à cette réalité aussi bien en tant que professionnelle de la santé mentale que maman d’un jeune autiste de 18ans. Ces doubles expériences et regards m’ont fait réfléchir depuis quelques années sur la structure idéale pour une prise en charge optimale de cet handicap chez les jeune adultes .

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S’agissant d’un double diagnostic, l’autisme relève souvent de deux secteurs : celui du handicap et celui de la santé mentale.

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Toutefois, d’autres acteurs sont indispensables pour le bon fonctionnement du système de la prise en charge : les parents, les proches, les agents d’orientation de l’Aviq, les travailleurs sociaux des services d’accompagnement, les services sociaux des mutualités, des conseillers pms, les établissements de l’enseignement spécialisés, ...

Ce sont les échanges que j’ai pu avoir avec tous ces acteurs qui m’ont convaincu de porter ce projet.

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Il va de soi que si ce projet se concrétise, ce serait évidemment un soulagement pour moi- même, pour de très nombreux autres parents qui n’ont à ce jour pas encore trouvé d’autres alternatives que de sacrifier leur vie familiale et professionnelle en étant contraint de garder leur enfant adulte chez eux, sans oublier ces nombreux professionnels qui démunis face à la demande dès que le jeune atteint les 18 ans...

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Il nous parait important de vous partager notre projet d’abord sous un aspect humain avant de vous détailler comment nous envisageons au niveau entrepreneurial et financier les modalités spécifiques de l’approche personnelle que nous entendons insuffler dans notre institution.

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Forte de mes expériences et de mes compétences comme mère et comme assistante sociale spécialisée en psychiatrie, j’ai estimé que c’est le moment opportun pour porter ce projet mûrement réfléchi.

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Oui !, « Il est grand temps de rallumer les étoiles.